Kinshasa : la route Université dans un état de délabrement avancé au niveau de Yolo Ezo

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Kinshasa/Avenue de l’Université niveau Ezo

Depuis plusieurs mois, la route de l’Université est en état de délabrement au niveau de l’arrêt Ezo, à proximité de la station Total. Cette voie est devenue quasiment impraticable, affectant lourdement la mobilité des commerçants, des habitants et des chauffeurs. Flaques d’eau, morceaux de pierres, nids-de-poule, encombrement avec des véhicules non fonctionnels, le lieu est devenu un véritable casse-tête pour les passants qui doivent relier Rond-point Ngaba et Rond-point Victoire, et les alentours.

Quelques habitants de la commune de Kalamu ont exprimé leur ras-le-bol à ACTUALITÉ.CD face à la dégradation avancée de cette route au croisement des avenues Université, Ezo et Bongi. 

Selon les témoignages recueillis sur place, la situation a commencé par de simples nids-de-poule, avant d’évoluer vers une dégradation plus profonde, sans aucune intervention significative des autorités compétentes.

« Ces gros trous ne nous permettent pas de circuler correctement avec nos marchandises. Nous revenons souvent du grand marché Zando, et pour atteindre Kalamu, c’est un véritable calvaire. Les chauffeurs augmentent le prix à cause de l’état de la route : un trajet qui nous coûtait 1 000 FC coûte aujourd’hui jusqu’à 2 500 voire 3 000 FC », déplore Baudouin Ndjungu, commerçant et habitant du quartier.

Cette situation a un impact direct sur les activités économiques locales. Commerçants et chauffeurs dénoncent les conséquences sur leurs revenus et la dégradation continue de leurs outils de travail, notamment les véhicules.

« Je souffre énormément. J’ai du mal à approvisionner ma boutique. Certains chauffeurs refusent même de venir jusqu’ici, d’autres nous déposent en cours de route, parfois à Bongolo ou Kapela. Nous demandons aux autorités d’intervenir urgemment », témoigne Agathe Kiyombo, vendeuse à Kalamu.

Les chauffeurs de taxi-bus, eux aussi, se disent à bout face aux conditions de conduite extrêmement pénibles.

« Cette route est presque impraticable. Nos véhicules s’abîment, et on fait de notre mieux pour continuer à travailler malgré tout. C’est épuisant », explique Chris Masweka, chauffeur.

A un autre, Mirador, de renchérir : 

« L’État parle d’une tarification de 1 000 FC, mais la réalité sur le terrain est tout autre. La plupart des routes sont dans un état catastrophique, ce qui justifie les coûts plus élevés. Nous devons anticiper les pannes ou réparations liées aux routes dégradées ». 

Habitants comme usagers appellent à une réhabilitation urgente de cette route stratégique pour la circulation dans Kalamu. Mais ils insistent surtout sur la nécessité d’une solution durable, et non d’interventions temporaires ou superficielles.

« Il faut une étude sérieuse pour garantir la durabilité des travaux. Nous ne voulons plus de réparations de façade. Ce que nous demandons, c’est une vraie solution, pour le bien de tous », insiste un autre riverain.

La dégradation des routes à Kinshasa reste l’un des défis majeurs du quotidien des Kinois, avec des conséquences directes sur le coût de la vie, la sécurité routière et l’activité économique

Haradie Moza 

 

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